IMGP1804.JPGDe spectacle rien de très extravagant comparé à notre édition parisienne. Quelques chars au sens acadien avec des drapeaux arc-en-ciel, des syndicats de fonctionnaires, d’enseignants, une association étudiante, des artistes, AIDES, formés ce cortège d’une centaine de personnes assez clairsemé. La manifestation s’est déroulée en moins de 20min le temps d’aller d’Highfield Square au park situé sur les berges. Le temps d’animer le centre ville. De distribuer des cadeaux, drapeaux et bonbons aux spectateurs. C’était d’ailleurs très étrange de voir ces gens avec leurs sièges pliables comme pour le tour de France ou la parade à Disneyland à venir voir en espérant voir quelque chose d’extraordinaire. C’était le show pour eux, y voyaient-ils l’aspect revendicatif de la manifestation je ne sais… Cela a été l’occasion pour moi de voir rapidement la « propagande » déployée par le « lobby » LGBT de Moncton et du Nouveau Brunswick. Chaque association avait son goodies pour séduire la foule, c’est assez effarant. Véritable caravane publicitaire cette marche s’est finie près de la rivière. Rivière que j’ai vue pour la première fois à son haut niveau. Là une scène avait été montée pour différentes animations, entre show, prises de paroles et véritable fête. Le maire de Dieppe a d’ailleurs fait un petit discours. L’occasion de rappeler que l’homosexualité est encore un délit dans plus de 80 pays et que les villes de Moncton et Dieppe soutiennent la cause LGBT en arborant le drapeau arc-en-ciel devant les hôtel de ville pendant cette semaine.
IMGP1811.JPG J’ai quitté ce joyeux petit monde après tous les discours pour m’en rentrer chez nous. Sur le chemin j’ai aperçu au loin un endroit où les gens se pressaient de rentrer en flux continu. Ce n’est qu’arrivé à son niveau que j’ai remarqué l’église. Poussé par la curiosité je suis rentré pour écouter la messe. Un membre de la paroisse a l’entrée m’a salué, puis a tiré une drôle de tête quand il m’a vu passer devant le bénitier sans m’oindre ni me signer. J’ai rejoint le dernier rang. En attendant le début j’ai feuilleté les documents dénigrants la contraception et l’avortement. Odieux à lire dans les thèses sont basés sur des inepties. L’un et l’autre amèneraient le désordre au sein d’un couple, et la vie en deviendrait impossible. Tout ça en se fondant sur les dires de théologiens intégristes… Puis l’orgue a retenti dans l’église. Entre-temps ma voisine avait convié ses voisines à prendre place. Sur toute la liturgie qui s’en ai suivi je ne peu rien en dire, je n’y connais rien, et n’ai pas réussi à comprendre un traitre mot de ce que pouvait dire le curé à demi-voix aux fidèles. Pas compris non plus les chants lyriques. C’est une mécanique bien huilée qui a eu raison de moi après 40min et la quête. Je suis ressorti de là quand tout le monde s’est mis sur son pris dieux. À l’extérieur j’ai croisé un mari qui attendait sa femme, lui, il n’avait pas l’air d’y croire… À l’intérieur j’ai croisé plus de crânes dégarnis que de jeunes boutonneux, et la relève ? J’ai eu une pensée pour Bart Simpsons à ce moment-là et tous les épisodes où la famille est à l’église. Ca ne m’a pas révélé la foi, mais cela m’a confirmé que comme partout le dernier rang est celui des élèves distraits et très enclins aux bavardages. Grand écart de cette journée, j’ai assisté à la décadente Gay-Pride avant d’aller pieusement écouter la messe où je suis allé en short et avec mon tee-shirt du drapeau vietnamien… Tout ça s’est fini autour d’un sandwich et une virée dans un bar pour découvrir Moncton by night.